La respiration

La respiration : une action mécanique, vitale et automatique, qui contribue à notre équilibre physiologique, psychique, mental et émotionnel.

La médecine a su démontrer que tout ce que l'on vit s'inscrit en nous, se grave dans notre corps, au plus profond de sa structure. Par ce fait, tout événement, positif ou négatif, agit sur notre équilibre. L'altération de la respiration en est l'une des conséquences.

Les traumatismes, petits et grands, qui se sont inscrits inconsciemment dans la structure du corps, ont laissé des traces, des tensions, qui perturbent le schéma respiratoire.

Près de 90% des personnes que je rencontre respirent "à l'envers". Entendez par là que le mouvement du ventre n'est pas en conformité avec ce qu'il devrait être. Il faut alors rééduquer ce qui, au départ, était naturel.

L'importance du mouvement respiratoire, et la respiration claviculaire :

Le diaphragme, souvent méconnu (et il n'est pas le seul…) est le muscle principal de la respiration. A l'inspiration, il se contracte, et augmente le volume thoracique, permettant aux poumons de se remplir pleinement d'oxygène avant d'opérer l'échange gazeux.

En créant cet espace, le diaphragme comprime la partie intestinale, et la relâche à l'expiration.

conséquences :

- physique : toute la zone abdominale se gonfle à l'inspire, et se dégonfle à l'expire.

- bienfaisante : les intestins bénéficient ainsi d'un massage naturel. Un brassage qui facilite et régularise les fonctions de digestions, d'assimilation et d'élimination. Beaucoup de troubles de l'estomac ou des intestins, entre autre, sont en relation avec un mécanisme respiratoire bloqué ou insuffisant.

- Enfin, la sérotonine est sécrétée à 95% par les intestins. Ce mouvement respiratoire libère le neurotransmetteur qui est impliquée dans de multiples fonctions physiologiques : le sommeil, l'humeur, les comportements alimentaires ou sexuels, la douleur…

LES BLOCAGES RESPIRATOIRES

Le stress est l'un des perturbateurs de ce fonctionnement. En situation stressante, notre respiration a tendance à remonter et provoque des blocages.

On observe alors parfois :

- une respiration courte et difficile

- difficulté de digestion et constipation

- une extinction de voix

- création de tensions au niveau des épaules

- maux de tête

- etc.

Les relations profondes unissant la vie émotionnelle et la respiration font que les problèmes existentiels vécus depuis l'enfance, s'expriment dans des attitudes corporelles et respiratoires correspondant aux attitudes psychologiques et physiologiques de défense.

Le résultat, chez l'adulte : un blocage dans le développement personnel sur le plan psycho-émotionnel et, sur le plan physique, la stagnation dans des attitudes corporelles qui en sont l'expression inconsciente.

Libérer sa respiration n'est pas, a priori, chose facile. Mais elle n'est pas inaccessible. Il faut la comprendre, l'observer, s'exercer, et se faire aider. Il est très à la mode de vendre des ouvrages sensés vous aider… Mais un livre, tout autant que cet article, ne peuvent que vous présenter le problème, et vous annoncer le sommaire du travail qui vous attends. En aucun cas ils se suffisent à eux-mêmes ! Faites vous accompagner par un spécialiste. Un livre n'est pas en mesure de constater votre progression, de surveiller votre travail, et de voir si vous appliquez correctement la méthode.

En sophrologie, la libération de la respiration est une étape clé. Quelque que soit la raison de votre consultation, vous commencerez par là. Le sophrologue sera en mesure d'observer votre respiration, de veiller à son bon déroulement, , et dans le cas échéant, de vous accompagner vers un mieux-être physique, physiologique, et émotionnel.

Grace à un entraînement régulier, la respiration retrouve peu à peu sa souplesse, son amplitude, son naturel, sa liberté et sa régularité, sans que le mouvement ne soit forcé. Vous prendrez alors conscience de ce mouvement, et par rebond, de l'ensemble de votre corps. Ce qui vous ouvrira indubitablement d'autres portes vers un redéploiement existentiel, parce que respirer, c'est exister.

Retour